frater.jpg (7109 octets)           Association  Fraternité  Saigon  -  Cholon  (Bác Aí)

 

Bulletin N° 29
Février 2007

 

Bien Chers Amis,

 Nous sommes déjà de plein pied dans 2007 et à l’horizon tout proche pointe l’année du Cochon qui va remplacer le « Chien » dont les aboiements  et les morsures ne nous auront guère ménagé durant les douze derniers mois. Lorsque l’on regarde dans le rétroviseur du temps, ce sont toujours les mêmes éléments que l’on retrouve sur fond de violence baignant dans l’hypocrisie et le mensonge. D’un côté nous assistons à la libération de l’Irak, à sa mise en « démocratie ».

 Au Darfour des centaines de milliers de gens meurent soit de faim, soit de la guerre, massacres perpétrés pour des motifs ethniques ou religieux, sans que l’Occident ne s’en soucie autrement que par quelques discours prononcés à voix basse. Puis il y a ces centaines de milliers d’enfants qui de 10 à 15 ans sont obligés de devenir soldats, formés à la guerre, à toutes les violences utilisées au nettoyage de régions entières truffées de mines. Là aussi quelques paroles courroucées, mais quelle action ! D’ailleurs n’étouffons pas notre mémoire. Dans les années 1940 des centaines de milliers de jeunes allemands de moins de 16 ans seront entraînés dans les jeunesses hitlériennes fanatisés ils se feront « glorieusement » tuer sur les fronts de Normandie, de Prusse, de Poméranie, de Berlin pour leur « Führer ». 

Aussi n’est-ce-pas sans émotion, inquiétude, indignation que j’ai, comme vous tous, assisté au début de l’année à cette fameuse révolte contre la précarité, par des centaines de milliers de jeunes descendus dans la rue. C’est si facile de crier « allez, les jeunes ! », de déclencher leur enthousiasme, de donner à ces adolescents la conviction qu’ils sont en train de devenir des héros dignes de ceux de Verdun ou de Stalingrad. J’appelle cela

un détournement de mineurs. Car on ne se bat pas pour des mots. La violence des jeunes est le rideau de fumée qui masque le mensonge et l’hypocrisie de ceux qui l’ont déclenchée, encadrée. Le rôle, l’impérative obligation qui découle de leur responsabilité de dispensateurs d’instruction, d’éducation que sont les parents, les enseignants, de toute l’élite à tous les échelons est de prendre conscience de ce qu’est la réalité de la précarité dans la vie, et dans le monde, et partant de là, d’armer moralement notre jeunesse qui sera sa vie durant, et dans tous les domaines, confrontée à la précarité puisqu’elle est à la base de la vie. 

Lorsque nous venons au monde nous ne savons pas au départ dans quel milieu nous naissons ; riche, installé confortablement dans l’aisance, une ou de multiples causes peuvent nous faire basculer dans le besoin, voire la misère. Alors que nous resplendissons de santé, nous pouvons brusquement nous retrouver malade, voire invalide. Nous pouvons avoir la chance de trouver un conjoint adorable, ou tomber sur une panthère insupportable. Aucun décret, aucune loi ne peut empêcher la précarité. 

Par contre le devoir de tous les responsables qui sont tant soit peu concernés par l’éducation est d’armer les jeunes pour leur apprendre à gérer durant toute leur vie cette précarité dans laquelle ils seront obligés de baigner. Apprendre l’effort, le travail, la solidarité, la persévérance et surtout le jugement sur l’évaluation des obstacles. Toute notre vie nous y serons confrontés et devrons y faire face. Il y a des obstacles que l’on renverse, d’autres que l’on contourne, d’autres que l’on surmonte, encore faut-il avoir appris à discerner et à choisir. L’alpiniste qui se hisse vers le sommet ne fait pas de différence entre précipice de droite et précipice de gauche, mais il choisit ses points d’appui en fonction de leur solidité.

Nous vivons dans une société qui ne nous donne plus comme exemple que l’accession à la richesse le plus vite possible et avec le moins de travail qui soit. Il faut démontrer à ces adolescents que ce qui compte est d’abord l’effort et non l’ampleur des succès ni même des échecs. L’essentiel est à travers les bonnes et les mauvaises fortunes de ne jamais baisser les bras et de ne jamais perdre de vue son but, ni oublier l’idéal où l’on puise sa force, nécessaire à la réalisation de son rêve, rêve que l’on doit poursuivre mais les « yeux ouverts ». Apprenons aux jeunes d’être debout et libre, à ne pas confondre l’idéal indispensable avec les « idéologies trompeuses  et changeantes » au gré des influences et des modes. Savoir inculquer aux jeunes le choix d’être sa vie durant non seulement à l’écoute des autres, mais d’essayer d’être toujours auprès des autres, des « créateurs de Bonheur ». Toute leur vie, les hommes cherchent le bonheur, ils courent avec cette soif inextinguible, jamais assouvie. A travers petites joies et grandes peines, petites satisfactions et grands drames, nous sommes à la recherche de ce que l’on appelle le Bonheur.  

A la fin de sa vie on s’interroge sur cette île qui est au loin, toujours plus loin, mais la recherche et l’attente ne sont pas terminées, car il reste encore à franchir ce portillon aux gonds grinçants qui est le dernier passage et s’ouvre encore une fois sur l’interrogation suivie de la grande REPONSE. Alors pourquoi ne pas admettre que malgré les pleurs, les souffrances, les peines, les chagrins de l’existence baignant dans une multitude de petites joies, de petits bonheurs qui ont

éclairé la vie, le bonheur, c’est tout simplement … le CHEMIN.

Le Président – Michel BRUN.

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Bien Chers Amis, 

Je tiens tout d’abord à vous prier de m’excuser pour le retard  apporté à la rédaction et à l’expédition de ce Bulletin. 

Ayant été plus de deux mois hospitalisé et ayant subi une opération importante dans l’intervalle, je n’ai pas pu respecter les délais que je m’impose les autres années pour répondre à vos lettres, éditer ce bulletin et bien évidemment aussi l’expression des vœux que je vous adresse en mon nom et au nom du Conseil d’Administration de notre Association à l’occasion du changement de signe du zodiaque. 

Santé, Prospérité, Bonheur à vous et à tous ceux qui vous sont chers. 

DECES 

Un mot tout particulièrement affectueux à nos chers amis TRAN LUC et TRAN CHUNG QUAI du Canada qui ont eu le chagrin de perdre leur père en octobre dernier. 

Avec mes sincères condoléances et celles de toute l’Association, ainsi qu’un grand remerciement pour avoir eu l’attention et la générosité de nous faire parvenir à cette occasion la somme de 300 euros. Encore une fois que ces deux fidèles de Fraternité et leurs épouses soient assurés de notre gratitude et de l’affection attristée que nous leur apportons à cette occasion.
 

 Le Président Michel  BRUN
 2007

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